Cyber-sécurité à la française
En France, on s’y connaît sur la cybersécurité ! Qui a dit que la cybersécurité est une affaire d’américains ou […]
Cet article résume les derniers rebondissements de la jeune et turbulente histoire des cryptomonnaies.
S’il y a fraude, c’est que le risque en vaut la peine. Et, pour le bitcoin, les chiffres sont sans appel : entre 2020 et 2021 la valeur du Bitcoin a bondi de 450% jusqu’à atteindre 59 000 dollars. D’autres cryptomonnaies ont tiré profit de la locomotive Bitcoin, comme l’éther. Nouveau secteur en plein boom, le milieu de la cryptomonnaie attire son lot d’investisseurs enthousiastes et d’escrocs plus ou moins professionnels.
Un exemple concret de fraude : rendez-vous à Londres, chez un jeune technicien en pharmacie.
Le «cobaye en fraude» a perdu pas moins de 10 000 dollars. Comment ?
Approché sur Télégram par une entreprise du nom de LUB Token, il s’est laissé séduire par leur «nouvelle cryptomonnaie», du nom de LUB. L’arnaque était fondée sur la promesse hypnotique d’un rendement de 10 % !
Résultat ? Cette entreprise est brusquement sortie des radars en mai. Ses victimes se compteraient par centaines.
Pour avoir une idée plus globale des fraudes, direction les États-Unis.
La Federal Trade Commission estime, qu’aux États-Unis, les fraudes sur les investissements en cryptomonnaies ont fait perdre entre octobre 2020 et mars 2021, 82 millions de dollars aux victimes. C’est dix fois plus qu’un an auparavant, sur la même période.
Ironie du sort, l’image d’Elon Musk a été utilisée pour ces fraudes.
Elon Musk justement.
En février 2021, Tesla, l’entreprise d’Elon Musk, s’est ouverte aux paiements en Bitcoin. Durant un court laps de temps, quelques semaines, les clients américains ont pu acheter une voiture électrique avec des cryptomonnaies. Grâce à Musk, le cours du Bitcoin a bondi jusqu’à atteindre un nouveau record.
Mais l’éclaircie n’a pas durée : en mai dernier, invoquant des motifs d’ordre écologique ( trop de combustibles riches en carbone pour miner des bitcoins ) Tesla a mis fin au paiement en Bitcoin. Conséquence ? Un effondrement de la valeur de la devise.
Elon Musk semblait ne plus croire en l’avenir des cryptomonnaies. Mais il a vite pris contact avec les principaux mineurs de bitcoin basés en Amérique du Nord. Les discussions se sont focalisées sur le meilleur moyen de réduire l’impact environnementale de cette activité. Le revirement de Musk sur les cryptomonnaies aurait donc vraisemblablement été dicté par le souci d’apaiser les actionnaires de Tesla. Du moins, certains d’entre eux.
Le premier résultat tangible est la mise en place le Bitcoin Mining Council. Composée de mineurs, cette organisation se donne pour objectif de “promouvoir la transparence du côté de l’utilisation de l’énergie”et“d’accélérer l’adoption d’initiatives durables à travers le monde”. Pour l’information, cette entité n’a pu voir le jour que grâce à un certain Michael Saylor, PDG de MicroStrategy et soutien indéfectible des cryptomonnaies.
Conséquence de cet effort : Musk s’est engagé à accepter à nouveau la cryptomonnaie dans les années à venir.“Lorsqu’il sera confirmé que les mineurs utilisent une quantité raisonnable d’énergie propre (environ 50%) avec une tendance à l’amélioration, Tesla recommencera à autoriser les transactions en bitcoins” s’engage t’il sur Twitter.
Autre démenti apporté par Musk : Tesla n’a pas vendu tous ses bitcoins, mais seulement 10 %.
La stratégie du coup-de-menton semble payer : le cours du bitcoin remonte.La devise numérique s’échange désormais autour de 39 000 dollars, contre 35 000 avant le dernier revirement de Musk.
Il fallait qu’un gouvernement se distingue des autres pour que les cryptomonnaies ne soient pas qu’un feu de paille.Et c’est désormais le cas. Un pays renonce à la méfiance générale sur la prolifération des monnaies non-fiduciaires (non-fondées sur les pièces et les billets de banque).
Mais son identité pourrait vous surprendre. Procédons par élimination : ce n’est ni la Chine, ni l’Inde.Trop méfiantes, trop peuplées, ou trop autoritaires pour l’une. Ce ne sont pas non plus les Etats-Unis. Occasion manquée ? Et, bien entendu, ce ne sont pas les pays européens. Alors, qui ?…La République du Salvador !
Plus petit pays d’Amérique centrale, peuplé de 6 millions d’habitants, il veut faire du bitcoin une devise parfaitement légale. Un tweet daté du 9 juin 2021,a ouvert les hostilités : le président de la République salvadorienne Nayib Bukele a en effet confirmé l’approbation de la loi BitcoinLaw par l’Assemblée Nationale.
Les autorités du Salvador ont leur idée pour exploiter le bitcoin à grande échelle et devenir, à court terme leader mondial en ce domaine. Nouvelle entrée en scène du président Bukele : dans un autre de ses tweets, cette fois adressé à GEO SV, responsable de la production d’électricité géothermique, il demande à ce qu’il fournisse de l’énergie aux fermes de minage grâce à la chaleur émise par la vingtaine de volcans du pays.
Comme il fallait s’y attendre, cette décision historique (si,si, historique), n’a pas enthousiasmée tout le monde. Surtout le FMI. Le lendemain de l’adoption de la BitcoinLaw, le Fonds monétaire international (FMI) a fait savoir, par la bouche de son porte-parole, Monsieur Gerry Rice, que l’adoption du BTC comme une monnaie légale soulevait plusieurs problèmes. Aussi bien d’ordre financier que juridique. L’organisation a demandé une rencontre le plus tôt possible avec le président Bukele.
Les bourses d’échange de cryptomonnaies sont là pour faciliter l’acquisition ou la cession de cryptomonnaies par les traders. Bien-sûr, elles ne le font pas gratuitement.
Concrètement, il s’agit de convertir une monnaie fiduciaire (monnaie tangible soutenu par la quasi-totalité des gouvernements). Pour ce faire, ils convertissent de la monnaie fiduciaire (monnaie réelle soutenue par un gouvernement) en une monnaie numérique précise ( processus inverse quand vous vendez).
Voilà une short list, pour vous :
1) Coinbase
2) Kraken
3) Bittrex
4) Gemini
5) Coinmama
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